Après la victoire de la guerre nucléaire de 1960, la vision d’une domination mondiale néosoviétique est à portée de main. La volonté «de chair et de sang» du peuple nouveau est récompensée par l’immortalité. Les sciences universitaires rattachées à la production parviennent à créer le «Deut», un produit permettant de régénérer l’homo sapiens ; l’espèce humaine évolue en «homo-sovieticus».
La surproduction dans tous les domaines bouleverse l’économie mondiale et annihile la moindre résistance militaire ennemie. La pensée néosoviétique s’est répandue sur le monde, elle s’invite même aux élections américaines.
Mais toutes ces avancées ne pourront empêcher le séisme planétaire qui marquera une nouvelle ère.
Dans les années qui précédent le cataclysme le Politburo fait le constat alarmant des effets du manque de Deut. Le peuple est sujet à une batterie de saignements spontanés couleur rouille qui leur donnera le nom sinistre d’«obskur». Quotidiennement victimes de leur immortelle démence, ils survivent grâce à leur bestialité.
Le monde n’est plus que ruine.
